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Chômage massif, précarisation de l'emploi : les liaisons dangereuses !

Atelier animé par :
APEIS, ATOUT MAJEUR, LOVE MONEY
MARCHES EUROPéENnES, STOP PRéCARITé, SUD-ANPE

Le chômage, dure réalité à vivre pour tant d’entre nous, et menace plus ou moins imminente pour tous les salariés.

Le boulot précaire que beaucoup d’hommes et surtout de femmes sont obligés d’accepter pour échapper au chômage total, avec, souvent, autour d’un demi SMIC à la fin du mois.

Et les patrons qui profitent de tout ça pour exercer un chantage permanent sur tous les salariés, du genre :

« Acceptez le licenciement de beaucoup d’entre vous pour ne pas avoir à tous y passer ou acceptez des heures sup. non payées parce qu’il y en a mille, à la porte, prêts à vous remplacer… »

Est-ce que ce sont là des fatalités économiques ?

Une situation devant laquelle nous sommes condamnés à l’impuissance ?

Synthèse du rapport

Les questions qui ont émergé dans le débat et qui n’ont pu être qu’effleurées sont les suivantes :

Les démarches de lutte contre les politiques de chômage et de précarité et les démarches de réponses aux besoins matériels et moraux des personnes qui subissent ces politiques ne sont nullement antagoniques mais complémentaires et toutes deux nécessaires.

L’intérêt majeur que les capitalistes trouvent dans le chômage massif mal indemnisé est de pouvoir faire accepter à de plus en plus de travailleurs et surtout de travailleuses, des contrats très précaires avec souvent un demi SMIC mensuel et, par voie de conséquence, de soumettre au chantage permanent l’ensemble des salariés, obtenant ainsi depuis plus de vingt ans une baisse énorme de la part de la  richesse nationale qui revient aux salariés (-10% en vingt ans, soit 530 euros par mois et par salarié, chômeur ou non).

C’est bien là le sens de la politique constante coordonnée entre tous les gouvernements européens dans le cadre de l’UE. C’est une illustration brutale de la mondialisation capitaliste que combat le mouvement altermondialiste.

Cette politique exige une réponse politique. Certains insistent sur l’idée que celle-ci doit être radicale et mettre en question la propriété des entreprises par les capitalistes ; il s’agit là alors d’un changement de société et même de civilisation dont il faut affirmer la nécessité.

Un emploi ou un travail (L’APEIS insiste sur la distinction) est-il nécessaire à une intégration digne dans la société et à l’épanouissement de la personne ? La société actuelle n’offre que très peu de possibilité de se réaliser comme être social en dehors de l’emploi tout en n’offrant qu’un travail souvent asservissant, précaire et très mal payé et même en interdisant l’accès à l’emploi à beaucoup. Face à cette situation, comment réagir ? Exiger que la dignité de toute personne soit reconnue, y compris matériellement, indépendamment du fait qu’elle occupe un emploi ou non ? Bien sur ! Mais en n’oubliant pas que « le travail c’est capital ! », selon l’expression de l’APEIS, ou, au contraire, en se bornant à condamner l’esclavage salarié ? La question n’a pas pu être approfondie au-delà de ces termes au cours de l’atelier.

Pourquoi, avec une telle situation, est-on si peu nombreux à réagir ? Comment vaincre le lourd défaitisme ambiant ? Les propositions issues de l’atelier sont une petite contribution à la réponse…

Propositions :

Revendiquer que les entreprises qui licencient et utilisent le travail précaire payent plus de cotisations sociales et les autres moins.

Faire avancer la revendication de la « sécurité sociale professionnelle »

Ouvrir le paritarisme aux associations de chômeurs et à des syndicats qui en sont exclus

Instaurer une monnaie complémentaire à Ivry

Créer un comité local de lutte contre le chômage et la précarité qui permette :

de poursuivre le débat engagé, en l’ouvrant à toute personne ou organisation intéressée, et en s’enrichissant mutuellement ainsi de nos idées, approches et expériences diverses ;

de coopérer pour donner plus d’ampleur à des mobilisations locales pour des actions comme la manifestation du 19 mars à Bruxelles pour une Europe sociale et les marches contre la précarisation de nos vies organisées par plusieurs associations et syndicats entre le 17 avril et le 12 mai ;

Par ailleurs, des propositions générales qui ne sont pas spécifiques à l’objet de cet atelier ont été faites visant à développer l’effort de décloisonnement entre associations mené par le FSI, en créant un rendez-vous régulier des associations à la Maison des Associations de la rue Jean-Jacques Rousseau, en améliorant l’information sur les activités et débats du FSI....

Pour en savoir plus sur les débats de cet atelier

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